France 3
Janvier 2023 - Plumieux
« Saturée » en éoliennes, la commune de Plumieux devra en accepter deux nouvelles sur son territoire
La commune de Plumieux, près de Loudéac, devra faire avec deux nouvelles éoliennes sur son territoire. Déjà pourvue d'un parc de 54 éoliennes déjà en services, elle demandait l'annulation de l'autorisation environnementale de la Préfecture des Côtes d'Armor. Le tribunal administratif de Nantes l'a débouté.
La cour administrative d'appel de Nantes a débouté la commune de Plumieux (Côtes-d'Armor), près de Loudéac, qui lui avait demandé d'annuler l'autorisation environnementale qui avait été délivrée le 30 juin 2021 par la préfecture des Côtes-d'Armor à deux nouvelles éoliennes sur son territoire.
La société Plumieux Energies - portée par Valorem et Abo Wind - avait déjà réduit la taille de son projet initial, qui comportait quatre éoliennes : elle avait entendu tenir compte de l'avis du commissaire-enquêteur, qui avait conclu à une « trop grande concentration d'éoliennes en service ou en projet » dans les alentours de Plumieux.
« Le projet s'inscrit dans un paysage composé de parcs déjà en service totalisant 54 éoliennes dans un rayon de 10 km, et de 103 éoliennes dans un rayon de 20 km", convient la cour administrative d'appel de Nantes dans un arrêt en date du 10 janvier 2023 qui vient d'être rendu public. "Le faible relief rendra les éoliennes (...) fréquemment visibles. »
« Toutefois, l'impact (...) sera limité par l'absence de rupture d'échelle, la dissimulation fréquente des mâts derrière des espaces boisés et la préexistence de plusieurs éoliennes, dont certaines se superposeront avec celles projetées, » relativisent les juges. « Ainsi, il ne résulte pas de l'instruction que le parc (...) limité à deux éoliennes générera (...) une saturation visuelle (...) ou une perception d'encerclement. »
La cour écarte tout « effet d'écrasement »
« Il ne résulte pas de l'instruction que le site (...) bénéficierait d'une quelconque protection en raison de son aspect pittoresque, » relèvent-ils encore. « Ce site (...) ne présente pas d'intérêt paysager ou environnemental significatif. »
Les hameaux du secteur sont par ailleurs « peu habités », notent les juges nantais, et l'impact « notable » de ces éoliennes de 165 mètres de haut sera « maîtrisé par le choix de leur implantation ». « Les deux éoliennes (...) n'emporteront pas "un effet d'écrasement" sur les maisons (...) les plus proches, qui n'ont pour la plupart qu'une vue partielle sur le projet. »
Pour le reste, la cour administrative d'appel de Nantes ne trouve quasiment rien à redire au projet, notamment sur les capacités financières de Plumieux Energies.
« Plumieux Energie est une société (...) appartenant au groupe Valorem à (...) 70 %, et à la société Abo Wind (...) à 30 %, dont le capital social s'élève respectivement à 8,3 millions d'euros et 100.000 €", recadre-t-elle. "Les chiffres d'affaires du groupe Valorem et de la société Abo Wind France sont respectivement de 52 millions et de 14 millions d'euros. »
Des « lettres d'honorabilité » des banques
« Le coût du projet, estimé à environ 17 millions d'euros, sera vraisemblablement financé par les fonds propres de la société (...) à hauteur de 20 % et par l'emprunt bancaire à hauteur de 80 %, » poursuivent les magistrats. « Le dossier de demande d'autorisation (...) comporte deux lettres (...) d'honorabilité du Crédit coopératif et de la Société générale. »
La cour administrative d'appel de Nantes a simplement relevé d'office le montant des garanties financières que devra constituer la société : elle les a portés de 144.000 à 210.000 € pour tenir compte de la « formule d'actualisation » légale.
Les juges soulignent aussi que les risques de collisions entre les pales des éoliennes et les chauves-souris sont « significativement réduits » depuis que la société est passée de quatre à deux éoliennes. Un « plan de bridage » sera aussi prévu le soir, aux beaux jours, « en l'absence de pluie » et quand le vent est faible. Une « évaluation de la fréquentation » des chauve-souris sera enfin faite « pendant les trois premières années » de fonctionnement du parc, puis « tous les dix ans. »
« En se bornant à soutenir que l'étude (...) évoque l'éventualité de projections de pales, [la commune de Plumieux] n'apporte aucun élément permettant de remettre en cause l'analyse des risques du projet, » estime la cour administrative d'appel de Nantes. « Si l'exploitation d'éoliennes présente toujours un faible risque, d'occurrence exceptionnelle, de bris partiel ou total d'une pale (...), les habitations les plus proches sont situées à plus de 500 mètres. »
Breizh-Info.com
Janvier 2023 Plumieux & Uzel
Plumieux, Uzel (22) : les habitants en ont marre des éoliennes !
103 éoliennes dans un rayon de 20 kms autour de l’église de Plumieux dans le pays de Loudéac, les habitants disent stop au massacre !
Et pourtant, la cour administrative d’appel de Nantes vient d’autoriser un nouveau projet d’éoliennes sur la commune et ce malgré le recours du maire soutenu par ses administrés. Ces derniers pourront se consoler : le projet initial de quatre éoliennes a été ramené à deux.
Selon les juges nantais : les nouvelles machines “ne généreront pas une saturation visuelle ou une perception d’encerclement de la commune”. De surcroît « les deux éoliennes ne créeront pas un effet d’écrasement sur les maisons les plus proches qui n’ont pour la plupart qu’une vue partielle sur le projet ». Malheur de l’éloignement d’une justice qui ne fait pas l’effort de se déplacer pour voir elle-même les dégâts environnementaux…
A Uzel, toujours dans le pays de Loudéac, un autre projet provoque la colère des habitants. Des agriculteurs auraient été contactés par des sociétés pour implanter des machines dans leur champ. Le maire, Yohann Hervo n’est pas opposé par principe au projet mais a souligné, lors des voeux de la nouvelle année, que la mairie n’avait même pas été informée par la société demandeuse.
A Illifaut, plus à l’est, un projet de 4 à 6 éoliennes sur la route de Mauron provoque la stupeur de la population.
Tout ça pour alimenter les villes et les trottinettes en électricité. Le secteur du Mené/Pays de Loudéac est saturé d’éoliennes, il est urgent d’arrêter le massacre !
Ouest France
Mars 2023 - Plumieux
À Plumieux, le collectif opposé aux éoliennes de Péhart ne comprend pas la justice
L’association Plum’au vent est opposée au projet éolien de Plumieux (Côtes-d’Armor). Elle réagit à la dernière décision de justice rendue par la Cour administrative d’appel de Nantes en janvier 2023.
La décision de la Cour d’appel de Nantes, rendue en janvier 2023, autorise l’implantation de deux éoliennes au village de Péhart, à Plumieux (Côtes-d’Armor). Elle considérait que ce futur parc ne générerait pas de saturation visuelle. Et que l’impact visuel serait limité au vu du choix d’implantations des éoliennes prévu par le porteur de projet dans un secteur peu habité. Créée en 2018, l’association Plum’au vent, opposée à ce projet, revient sur la décision de justice et s’appuie sur le précédent projet avorté de quatre éoliennes à Quillien après la décision de la Cour d’appel.
Une saturation visuelle qui interroge
« Le 7 mars 2022, la Cour d’appel administrative de Nantes reconnaissait, pour le projet de Quillien, que la saturation visuelle était un argument convaincant, avant même que soient érigées dix-sept nouvelles éoliennes en forêt de Lanouée, à quelques centaines de mètres de Quillien. »
Dans un contexte où ont été depuis implantées ces dix-sept éoliennes dans le parc des Moulins du Lohan aux Forges de Lanouée (Morbihan) et dans la perspective du projet du parc éolien des Landes du Tiers, le collectif s’interroge : « Comment la Cour d’appel a pu estimer que la saturation visuelle pour Péhart avait disparu ? »
Des élus étaient opposés au projet
Pour ce qui est de l’argument avancé de « zone peu peuplée », le collectif signale que « 109 personnes résident dans un périmètre de 1500 mètres autour des deux futures éoliennes de Péhart et que le bourg de La Ferrière, situé à quelques dizaines de mètres de cette zone, affiche 145 habitants ».
Le collectif déplore que « l’encerclement de la zone sera ainsi réalisé, au mépris de l’avis de la population et des élus alors qu’Emmanuel Macron avait déclaré dans un discours, le 27 juillet 2021 qu’il “faut écouter, prendre en compte l’avis des élus”. »
Ouest France
Mars 2023 - La Ferriere / Plémet
Projet éolien de Plémet – La Ferrière : Marc Le Fur interpelle la commissaire enquêtrice
L’enquête publique sur le projet de parc éolien à Plémet – La Ferrière (Côtes-d’Armor) se terminera le 16 mars 2023. Pour dénoncer le projet, le député costarmoricain Marc Le Fur a écrit à la commissaire enquêtrice.
Une enquête publique sur le projet de parc éolien à Plémet-La Ferrière (Côtes-d’Armor) se déroule entre le 14 février et le 16 mars 2023. À cette occasion, Martine Viard, commissaire enquêtrice, tiendra ses dernières permanences à la mairie de Plémet les 10 et 16 mars. Marc Le Fur, député des Côtes-d’Armor, lui a écrit pour dénoncer ce projet.
« Selon moi, le projet d’extension du parc éolien de La Ferrière n’est pas tenable, il doit être abandonné, indique l’élu en décrivant « un non-sens et une aberration pour trois raisons principales. »
En premier lieu, Marc Le Fur pointe du doigt « le nombre important d’éoliennes déjà présentes dans le secteur et la saturation visuelle qui en découle ». Il observe que « ces six nouvelles machines s’ajouteraient aux huit déjà installées à La Ferrière et aux 19 autres implantées dans les communes voisines ».
Le député indique que « cela ne ferait qu’accroître l’effet d’écrasement qui est déjà subi par les riverains ».
En deuxième lieu, il revient sur un accident survenu en 2020. Une pâle d’éolienne s’était écrasée au sol. « Cet accident, qui fort heureusement n’a pas fait de victime, a marqué les esprits et suscité l’émoi des riverains ».
Pour suppléer à cet accident, l’intégralité des pâles des huit éoliennes du parc avaient été remplacées. « Ce remplacement a conduit à augmenter la hauteur des éoliennes en bout de pâles et a ainsi accentué l’effet d’écrasement », ajoute le parlementaire.
Selon le député, la troisième raison qui doit conduire l’abandon du projet d’extension est « l’opposition des conseils municipaux consultés à Plémet et Laurenan. Il serait invraisemblable et inacceptable de mener un tel projet d’extension contre les élus locaux ».
En conclusion, Marc Le Fur souhaite que l’enquête publique aboutisse « à un avis défavorable à l’extension de ce parc ».
Le Télégramme
Novembre 2023 - Plumieux
La commune de Plumieux conteste le projet éolien devant le Conseil d’État
Une nouvelle fois, la commune de Plumieux a tenté de faire annuler l’arrêté préfectoral autorisante l’installation de deux éoliennes. Réponse du Conseil d’État d’ici quelques semaines.
La commune de Plumieux a tenté une ultime fois, ce jeudi 23 novembre à Paris, devant les magistrats du Conseil d’État, de faire annuler l’arrêté du préfet des Côtes-d’Armor autorisant l’installation de deux éoliennes et d’un poste de livraison sur son territoire. Cette autorisation a été délivrée à la société Plumieux Énergies le 30 juin 2021.
En portant son opposition au projet devant la cour administrative d’appel de Nantes en janvier 2023, la commune a, certes, pu faire revaloriser le montant initial des garanties financières à constituer par la société Plumieux Énergies, de 140 000 à 210 000 €. Mais elle a dans le même temps échoué à obtenir l’annulation de l’arrêté préfectoral. Indiquant d’emblée qu’elle n’avait relevé aucune erreur de droit dans l’arrêt rendu par les magistrats nantais, la rapporteuse publique a balayé les griefs soulevés par la commune en les contredisant les uns après les autres.
Elle a ainsi confirmé que le conseil communautaire de Loudéa ommunautaire de Loudéac Communauté, compétent en matière de Plan local d’urbanisme (Plu) sur le territoire de la commune de Plumieux, avait arrêté le projet de Plu par une délibération du 11 février 2020, soit postérieurement à la date du dépôt de la demande d’autorisation déposée par la société Plumieux Énergies. La commune ne pouvait donc pas prétendre que le projet était incompatible avec le Plu.
« Contrairement à ce que soutient la commune, les deux éoliennes autorisées par l’arrêté attaqué n’entraîneront pas « un effet d’écrasement » sur les habitations les plus proches »
S’agissant de la description de l’état initial du site et de l’impact visuel du projet sur les lieux de vie ainsi que sur les espaces agricoles, naturels et forestiers, il ressort de l’instruction, a rappelé la rapporteuse, que l’étude d’impact comporte une description détaillée du contexte paysager et architectural de la zone concernée. Il fut ainsi rappelé que « les hameaux qui composent l’aire immédiate sont peu habités et présentent des vues partiellement ouvertes sur le paysage alentour. L’impact visuel des éoliennes, qui est notable, est cependant maîtrisé par le choix de leur implantation ».
Décision définitive à venir
Le projet s’inscrit par ailleurs dans un paysage composé de parcs déjà en service, totalisant 54 éoliennes dans un rayon de 10 km, et de 103 éoliennes dans un rayon de 20 km. Un état des lieux qui a fait rappeler à la magistrate que « l’impact paysager serait limité par l’absence de rupture d’échelle, la dissimulation fréquente des mats derrière des espaces boisés et la préexistence de plusieurs éoliennes, dont certaines se superposeront avec celles projetées ».
Avant de conclure au rejet du pourvoi, la rapporteuse publique a jugé que « contrairement à ce que soutient la commune, les deux éoliennes autorisées par l’arrêté attaqué n’entraîneront pas « un effet d’écrasement » sur les habitations les plus proches, qui n’ont pour la plupart qu’une vue partielle sur le projet en raison de la présence de végétation, et sont implantées à une distance de plus de 500 m du parc ». Le conseil d’État rendra sa décision, définitive, dans les prochaines semaines.